par Hervé Rubiella 02 nov., 2022
Passé par certains des plus grands établissements financiers, Hervé Rubiella met aujourd’hui ses acquis au service de sa propre entreprise, digitale et innovante. Diplômé en finances à Paris Dauphine puis à l’ ESCP Business School , il débute une longue carrière sur les marchés financiers, en France mais aussi en Italie.
par par Hervé Rubiella & Nicolas Bernachez 12 avr., 2022
Les grandes fortunes sont de plus en plus exposées au risque de change. Dans le même temps, les gérants d’actifs ont développé des allocations globales qui exposent les investisseurs au risque de change. Ce risque est un paramètre prépondérant, en constante progression, qui fait trop souvent l’objet d’un traitement à minima, malgré l’émergence de nouveaux outils et intervenants pour l’appréhender et le gérer. Le marché des changes demeure le plus grand marché financier du monde avec 6600 Mds $ de volume quotidien, multiplié par 6 en 25 ans. Pour fixer les idées et les ordres de grandeur, ce volume quotidien représente près de 3 fois le PIB annuel de la France, 8 fois la capitalisation maximale du marché des crypto-monnaies, 35 fois la fortune de Jeff Bezos, 15 fois le coût total de construction de la tour Eiffel. La tendance historique de ce marché montre une très forte capacité d’adaptation aux évolutions des échanges internationaux et aux innovations technologiques. Les principaux acteurs de ce marché sont en constante évolution d’un marché dominé par les banques centrales puis les grandes entreprises internationales vers un marché institutionnel aujourd’hui. Entre 1995 et 2010 , les volumes quotidiens ont triplé sous l’impulsion de plusieurs facteurs : La mondialisation, intégration accrue des marchés financiers nationaux dans la sphère internationale ; l’introduction de l’euro (€) en janvier 1999 a accéléré ce phénomène ; La globalisation, processus de décloisonnement du marché des capitaux et d’intégration de ses différents segments (monétaire, obligataire, actions, matières premières, change) ; L’accroissement du poids et de l’influence des investisseurs institutionnels sur les marchés financiers (fonds de pension, caisses de retraite, compagnie d’assurance, gérants d’actifs…) couplée au recul de l’influence des institutions publiques (Banques Centrales, états, FMI…) ; Les innovations technologiques et financières ont permis d'accroître la connectivité des intervenants en réduisant le coût de recherche des contreparties. Entre 2010 et 2019 , les volumes furent doublés en raison de trois facteurs structurants qui sont la polarisation de l’activité sur un nombre réduit de devises, le développement des activités de trading électronique et la diversification internationale des portefeuilles. Ces différentes tendances ont provoqué une modification majeure de la microstructure du marché des changes, d’un modèle de gré à gré animé par des banques teneuses de marché vers un système de bourses électroniques résultant de l’utilisation croissantes des plateformes électroniques. Celles-ci représentent aujourd’hui 56% des transactions de change. Cette évolution est favorable au développement des volumes traités par des clients privés sur ce marché. En effet, une microstructure du marché des changes de gré à gré, organisée autour de banques teneuses de marché, favorisait une concentration des volumes sur les gros intervenants et une relative éviction des petits investisseurs incluant les clients privés dont les besoins en petits volumes provoquaient des ajustements de marges sur les prix dissuasifs opérés par les teneurs de marchés. Le développement des plateformes électroniques sur internet a intensifié la concurrence et provoqué une baisse des marges ce qui a permis l’accès à de nouveaux services pour des clients privés, traitant des montants unitaires plus faibles que les autres acteurs du marché. Concomitamment, comme le démontre le « Rapport sur les inégalités mondiales 2022 », nous avons assisté à un essor du patrimoine privé et un déclin du patrimoine public ainsi qu’à une extrême concentration des richesses privées. C’est ainsi que : La part du patrimoine mondial détenue par les milliardaires est passée de 1% en 1995 à près de 3,5% aujourd’hui ; Le seuil pour entrer dans le top 0,01%, composé de 520 000 adultes est passé de 693 000€ en 1995 à 16 666 000€ aujourd’hui ; En 2021, 62,2 millions de personnes détiennent plus d’un million de $ de patrimoine ; Les 1% les plus riches, ont capturé 38% de la croissance globale du patrimoine mondial entre 1995 et 2021. Ce fort développement des richesses privées a entrainé l’apparition de structures dédiées pour gérer l’ensemble de leurs problématiques, les Family Offices. Ceux-ci se sont structurés comme de petits investisseurs institutionnels pour gérer les allocations de ressources et gérer les transactions de leurs clients. L’ensemble de ces allocations et transactions sont de plus en plus globales : Les allocations de portefeuilles actions cotés ou non cotés sont mondiales et s’exposent au risque de change ; Les allocations de portefeuilles immobiliers sont internationales et créent aussi du risque devise ainsi que le levier généré pour les financer ; Le marché de l’art est généralement libellé en USD. Cette évolution du marché des changes vers un modèle favorisant les transactions des patrimoines privés s’est accompagné d’un très fort besoin potentiel de gestion de ce risque par les patrimoines privés. Dans le même temps, les gérants d’actifs ont également très fortement développé leurs expositions en devises et l’internationalisation des portefeuilles et, par conséquent, leurs besoins de maîtrise de ce risque. Dans les années 80, les grandes entreprises commerciales et industrielles internationales avaient considérablement adapté leurs structures financières et s’étaient renforcées en matière de gestion des risques dès le début de leur immersion dans un monde concurrentiel global. La gestion du risque de change était en effet vitale pour leur compétitivité et la préservation de leurs marges. Les acteurs institutionnels internationaux leur ont emboité le pas lors de l’introduction de l’Euro au début des années 2000. Les acteurs de la gestion de fortune et de la gestion d’actifs vont devoir également franchir ce pas rapidement car il en va de leurs performances, de leur positionnement concurrentiel, ainsi que d’enjeux réputationnels et de conformité. Les acteurs de ce marché doivent être accompagnés par des spécialistes pour adapter les processus de gestion existants, les choix d’allocations, et acquérir les compétences ad hoc au sein de leurs organisations. Hervé Rubiella & Nicolas Bernachez Associés Fondateurs – Fx Care
par Hervé Rubiella & Nicolas Bernachez, AGEFI Luxembourg 16 mars, 2022
Les grandes fortunes sont de plus en plus exposées au risque de change. Dans le même temps, les gérants d’actifs ont développé des allocations globales qui exposent les investisseurs au risque de change. Ce risque est un paramètre prépondérant, en constante progression, qui fait trop souvent l’objet d’un traitement à minima, malgré l’émergence de nouveaux outils et intervenants pour l’appréhender et le gérer. Le marché des changes demeure le plus grand marché financier du monde avec 6600 Mds $ de volume quotidien, multiplié par 6 en 25 ans. Pour fixer les idées et les ordres de grandeur, ce volume quotidien représente près de 3 fois le PIB annuel de la France, 8 fois la capitalisation maximale du marché des crypto-monnaies, 35 fois la fortune de Jeff Bezos, 15 fois le coût total de construction de la tour Eiffel. La tendance historique de ce marché montre une très forte capacité d’adaptation aux évolutions des échanges internationaux et aux innovations technologiques. Les principaux acteurs de ce marché sont en constante évolution d’un marché dominé par les banques centrales puis les grandes entreprises internationales vers un marché institutionnel aujourd’hui. Entre 1995 et 2010 , les volumes quotidiens ont triplé sous l’impulsion de plusieurs facteurs : La mondialisation, intégration accrue des marchés financiers nationaux dans la sphère internationale ; l’introduction de l’euro (€) en janvier 1999 a accéléré ce phénomène ; La globalisation, processus de décloisonnement du marché des capitaux et d’intégration de ses différents segments (monétaire, obligataire, actions, matières premières, change) ; L’accroissement du poids et de l’influence des investisseurs institutionnels sur les marchés financiers (fonds de pension, caisses de retraite, compagnie d’assurance, gérants d’actifs…) couplée au recul de l’influence des institutions publiques (Banques Centrales, états, FMI…) ; Les innovations technologiques et financières ont permis d'accroître la connectivité des intervenants en réduisant le coût de recherche des contreparties. Entre 2010 et 2019 , les volumes furent doublés en raison de trois facteurs structurants qui sont la polarisation de l’activité sur un nombre réduit de devises, le développement des activités de trading électronique et la diversification internationale des portefeuilles. Ces différentes tendances ont provoqué une modification majeure de la microstructure du marché des changes, d’un modèle de gré à gré animé par des banques teneuses de marché vers un système de bourses électroniques résultant de l’utilisation croissantes des plateformes électroniques. Celles-ci représentent aujourd’hui 56% des transactions de change. Cette évolution est favorable au développement des volumes traités par des clients privés sur ce marché. En effet, une microstructure du marché des changes de gré à gré, organisée autour de banques teneuses de marché, favorisait une concentration des volumes sur les gros intervenants et une relative éviction des petits investisseurs incluant les clients privés dont les besoins en petits volumes provoquaient des ajustements de marges sur les prix dissuasifs opérés par les teneurs de marchés. Le développement des plateformes électroniques sur internet a intensifié la concurrence et provoqué une baisse des marges ce qui a permis l’accès à de nouveaux services pour des clients privés, traitant des montants unitaires plus faibles que les autres acteurs du marché. Concomitamment, comme le démontre le « Rapport sur les inégalités mondiales 2022 », nous avons assisté à un essor du patrimoine privé et un déclin du patrimoine public ainsi qu’à une extrême concentration des richesses privées. C’est ainsi que : La part du patrimoine mondial détenue par les milliardaires est passée de 1% en 1995 à près de 3,5% aujourd’hui ; Le seuil pour entrer dans le top 0,01%, composé de 520 000 adultes est passé de 693 000€ en 1995 à 16 666 000€ aujourd’hui ; En 2021, 62,2 millions de personnes détiennent plus d’un million de $ de patrimoine ; Les 1% les plus riches, ont capturé 38% de la croissance globale du patrimoine mondial entre 1995 et 2021. Ce fort développement des richesses privées a entrainé l’apparition de structures dédiées pour gérer l’ensemble de leurs problématiques, les Family Offices. Ceux-ci se sont structurés comme de petits investisseurs institutionnels pour gérer les allocations de ressources et gérer les transactions de leurs clients. L’ensemble de ces allocations et transactions sont de plus en plus globales : Les allocations de portefeuilles actions cotés ou non cotés sont mondiales et s’exposent au risque de change ; Les allocations de portefeuilles immobiliers sont internationales et créent aussi du risque devise ainsi que le levier généré pour les financer ; Le marché de l’art est généralement libellé en USD. Cette évolution du marché des changes vers un modèle favorisant les transactions des patrimoines privés s’est accompagné d’un très fort besoin potentiel de gestion de ce risque par les patrimoines privés. Dans le même temps, les gérants d’actifs ont également très fortement développé leurs expositions en devises et l’internationalisation des portefeuilles et, par conséquent, leurs besoins de maîtrise de ce risque. Dans les années 80, les grandes entreprises commerciales et industrielles internationales avaient considérablement adapté leurs structures financières et s’étaient renforcées en matière de gestion des risques dès le début de leur immersion dans un monde concurrentiel global. La gestion du risque de change était en effet vitale pour leur compétitivité et la préservation de leurs marges. Les acteurs institutionnels internationaux leur ont emboité le pas lors de l’introduction de l’Euro au début des années 2000. Les acteurs de la gestion de fortune et de la gestion d’actifs vont devoir également franchir ce pas rapidement car il en va de leurs performances, de leur positionnement concurrentiel, ainsi que d’enjeux réputationnels et de conformité. Les acteurs de ce marché doivent être accompagnés par des spécialistes pour adapter les processus de gestion existants, les choix d’allocations, et acquérir les compétences ad hoc au sein de leurs organisations. Hervé Rubiella & Nicolas Bernachez Associés Fondateurs – Fx Care
par Nicolas Bernachez 02 nov., 2021
Central banks’ monetary policy The US Federal Reserve is already communicating about potential rate hikes in 2022 and a reduction in US Treasury bond purchases, which should result in higher long term yields.
par Nicolas Bernachez 21 oct., 2021
Economic headwinds ahead of Q 4 Financial stress in China Evergrande’s partial default on its US 90 bn debt and the ongoing regulatory tightening on the Tech and Education sectors have temporarily scared foreign investors away from Chinese assets
par Nicolas Bernachez 03 juin, 2021
USD: the bear is back! After a steady depreciation of the US dollar against major currencies, which started in end-March 2020, the greenback regained strength in Q1 2021, supported by higher Treasury yields (+80bps on the 10-year T-note) and the US’ strong economic recovery amid a rapid vaccination rollout.
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